Point Transat #5 – Les Açores, Terceira – Lorient

(Tous les mots SOULIGNES ou d’une COULEUR DIFFERENTE sont des liens cliquables, vidéos YouTube, ou sites internet pour plus d’information.)

Bonjour à tous!
Partis de la Marina d’Angra do Heroismo, au Sud de l’île de Terceira aux Açores le 8 juin, et arrivé le 18 juin 2023, après 10 jours de navigation au Port de Lorient, terme final de ma 4ème traversée de l’Atlantique, ma 2ème « Route du Rhum » retour. et première en solitaire
Je fus accueilli par ma famille et mes amis, avec lesquels nous avons partagé un excellent moment.
Maintenant je vais profiter du temps qu’il m’est donné pour retrouver ma chérie, découvrir Clémence, ma nouvelle petite fille chez Julie, Stéphane et Valentin, retrouver mes amis, ma famille, accueillir à bord ceux qui désirent venir prendre un verre, partager, aimer, communiquer, et prendre du bon temps…

La ville de Larmor Plage avant d’arriver à Lorient

Une traversée de l’Atlantique n’est pas une chose anodine, dans sa vie. Ça se prépare, physiquement, psychologiquement, on ne laisse rien au hasard. Mais lorsque l’on décide de partir et que l’on embarque à bord, c’est pour aller jusqu’au bout.
Stéphane, (de son nom Sénégalais Papa Diem, puisqu’il vit au Sénégal depuis 3 ans) , mon ami, qui a souhaité « participer à l’aventure », comme il dit, s’en souviendra pendant longtemps, je pense.
Sans doute n’avait-il pas mesuré la difficulté d’adaptation, le temps et l’énergie à y consacrer, par la distance à couvrir. 1.232 miles nautiques soit 2.281 kilomètres à moins de 10 km/h.
Le bateau de croisière, à voiles, est le moyen de transport le moins rapide pour rallier deux points. Mais avec uniquement la force vélique, l’énergie du vent, c’est silencieux, écologique, dépaysant, enivrant et ça fait appel à la réflexion : qu’est-ce que je fais ici, pourquoi y être, etc…
Le pauvre Stéphane il a bien souffert pendant cette transat. Malade et alité pendant 5 jours, il ne se levait que pour aller aux toilettes, et n’a rien mangé pendant 2 à 3 jours. Il n’avait goût à rien, rien ne lui faisait plaisir ou envie.
Il faut dire que l’Océan nous a fait voir tous ses visages les 5 premiers jours.
Nous sommes partis après la tempête qui a soufflé pendant deux jours sur les Açores.
Cette tempête a provoqué une forte houle résiduelle.
Pendant les 3 premiers jours, nous avons eu des creux de 4 mètres, qui ont diminués les jours suivants.
Une houle croisée nous a accompagné durant 5 jours, rendant la vie à bord très difficile, faisant tanguer en permanence le bateau de bâbord à tribord, générant des changements de cap de 10 à 20 degrés. J’ai retrouvé la batterie du moteur couchée sur le flan, j’ai mis en place un système de fixation plus solide.
Étant au vent arrière, le Foc faseyait, et lorsqu’il se tendait, tirait violemment sur l’écoute provocant des bruits d’une extrême violence sur le chariot. Pas bon pour le matériel ! Et aussi pas bon du tout pour le marin !
Alors, si vous continuez à lire, je vais vous embarquer avec moi, tranquillisez vous, uniquement dans la lecture, pour essayer de vous conter cette aventure.

Départ de l’île de Terceira

La cote Est de Terceira, au depart le 8 juin 2023

08 juin 2023. Après 4 jours passés à la Marina Angra do Heroismo, il est temps de partir.
La tempête qui a soufflé sur les Açores pendant deux jours, n’est plus.
Le ciel est bleu, la mer est bleue, le moral comme le temps au bleu fixe (pour Marie Do qui voit toujours la vie en bleu !). L’avitaillement est fait, les soutes sont garnies, il ne manque rien. Vivres, eau, carburant, matériel de navigation, tout est paré.
Eric et Louis du Pogo Aël Mat, et Alain un Québécois que j’ai connu à la Marina, sont venus pour notre départ et ont largué les amarres pour nous aider à sortir du ponton, où est amarré Air Du Temps.
Au fur et à mesure qu’on avance, on se fait de grands signes pour se dire au revoir. L’équipage d’Aël Mat m’a convié à leur fête d’arrivée en septembre à Piriac sur Mer.
C’est parti, pour 1.200 miles nautiques, en théorie. 10h UTC (Temps Universel Coordonné), nous hissons la Grand Voile juste après la sortie du port. Nous longeons pendant quelques heures d’abord la côte Sud, puis la côte Est de l’île de Terceira. Des paysages admirables se succèdent, nous naviguons entre quelques îles rocheuses inhabitées et la terre. Puis au fur et à mesure, nous nous éloignons de la côte Est, et l’île disparaît de l’horizon, laissant place à l’immensité de l’Océan.
On est dans le grand bain, plus de 2.500 mètres de fond sous la quille, nous avançons bien, le vent est bon, nous couvrons 133nm (Nautic Mile, 1nm = 1,852 km) en 24h.

9 juin 2023. Aujourd’hui c’est l’anniversaire de mon frère ainé, Pascal, 68 ans. Joyeux anniversaire mon frère, je lui envoie un petit message.
Nous captons à l’A.I.S, (Le système AIS transmet les informations relatives à la route d’un navire équipé d’un émetteur AIS vers tous les bateaux équipés de récepteurs.) la position du bateau nommé Mel Van. Je le contacte à la radio pour lui signifier ma position. Ce sont des Bretons.
Ils se rendent dans le Golfe du Morbihan, c’est ma route aussi. Puis à la radio, un autre bateau s’invite à la conversation : Lady d’Or. Ce sont aussi des Bretons. Ils se rendent à Arzal dans la rivière de la Vilaine, dans le Morbihan.
Finalement nous sommes trois à aller dans la même direction. On se dit tous les trois qu’on pourrait faire route ensemble, mais c’est utopique, car très compliqué. On n’a pas le même bateau, la même vitesse de carène et le même nombre d’équipiers. Sur Mel Van 3 équipiers, Lady d’Or 4, c’est un Allure 45 de 2013.
Nous perdons contact avec Mel Van rapidement. Il ne va pas à la même vitesse, on ne le reverra pas de suite. Par contre avec Patrick, le skipper de Lady d’Or, nous échangeons nos mails et numéro de téléphone iridium.
Chaque jour nous nous enverrons nos positions et resterons en contact. On se dit que si l’on arrive dans la même journée on fera un stop à Belle Île en Mer, pour se voir et passer un moment ensemble avant de partir chacun de son côté.

10 juin 2023. Ce sera la journée la plus difficile depuis le départ. On essuie une belle tempête avec des vents de plus de 30 nds et du 20/25 nds en permanence, pendant des heures.
J’essaye de tout faire pour ralentir et soulager le gréement (mât, bôme, étais, haubans, pataras,…).
Je réduis les voiles, deux ris dans la Grand Voile et un petit morceau de Foc suffiront pour avancer à plus de 7 nds et avec la houle venant par l’arrière, nous faisons des surfs à 13 nds. Jamais Air Du Temps n’est allé aussi vite !
La houle est forte, très forte, croisée, qui plus est ! Stéphane dit, « on se croirait dans une machine à laver »! Il n’a pas tort ! Son ressenti est le même pour moi. Sauf que ces situations, je les ai déjà vécues et surmontées. Pour lui c’est l’inconnu. Son expérience de navigation se limite à du dériveur, dans sa jeunesse, il y a 50 ans…
Stéphane est alité depuis le départ, il ne peut rien faire à bord.
La nuit sera sans repos pour moi, pour assurer la navigation et les changements permanents du rythme du vent.

11 juin 2023. Les creux de 4 mètres de houle se réduisent de moitié, mais c’est encore violent. Des grains accompagnent la journée et la nuit. J’essaye de me reposer depuis 36h, en vain. Je trouverai un peu de repos pendant quelques heures fractionnées durant la nuit.
Le vent au matin s’est calmé à 12/15nds rafales à 20nds. C’est mieux mais encore difficile à cause de cette houle, violente.
Un rayon de soleil l’après midi me permet de chauffer de l’eau douce au soleil, dans un gros bidon bricolé pour servir de douche de fortune. C’est le grand luxe ! Et ça fait du bien une bonne douche tiède.
Stéphane va mieux, il commence à bien manger, et il va même sortir au soleil dans le cockpit.
C’est à ce moment là que nous apercevons 2 baleines, on voit leur dos immense émerger à la surface de l’eau et leur souffle si particulier. Elles sont trop éloignées pour que l’on puisse les photographier, dommage, on aurait pu vous les montrer. Mais voici une vidéo de Baleines que j’ai croisé à Marie Galante

12 juin 2023. Aujourd’hui c’est l’anniversaire d’Éric du bateau Aël Mat, je lui envoie un petit message, joyeux anniversaire Éric.
Mais j’ai aussi une grande pensée pour mon amie Éliane qui se fait opérer du cœur. D’ici c’est difficile d’avoir de ses nouvelles. Je demande donc aux gens avec lesquels je communique au quotidien, de la contacter. Bon courage Éliane je suis de tout cœur avec toi.
Demain, Jules, mon premier petit fils, passe son oral du brevet . Je lui envoie un petit message d’encouragement, il me répond aussitôt.
J’essaye de garder contact avec ceux qui me sont chers, c’est important de communiquer et de dire ce que l’on vibre pour chaque personne qui nous entoure. Enfin c’est ce que je pense et ce que je fais.
Revenons à la navigation. Je dirais journée de transition. Après avoir subit la tempête, j’ai suivi la bordure Sud de la dépression pour avoir du vent, modérément. On avance bien, 5,5 noeuds de moyenne depuis le départ. La nuit prochaine on sera à mi parcours.

13 juin 2023. Aujourd’hui encore un anniversaire, celui de ma fille aînée, Aurélie, 43 ans, joyeux anniversaire ma fille chérie ! Je lui envoie un petit message. Le soir je la contacte au téléphone iridium. Peut-être nous verrons nous à l’arrivée ? Ce serait top ! Le rêve est permis…
Le vent baisse doucement. La nuit dernière il s’est mis à passer du Nord-Ouest au Sud-Ouest, refusant, m’obligeant à modifier toute la nuit la configuration de l’angle de cap. Au matin j’ai viré de bord au lof, on appelle ça empanner, en langage marin , changer les voiles de bord, au vent arrière. Je suis maintenant Tribord amure, ce qui signifie que le vent arrive sur les voiles par tribord (droite). Alors que depuis le début j’étais Bâbord amure.
À 1h du matin on a parcouru la moitié de la route théorique, 611nm. Au relevé quotidien de 10h il reste encore 565nm à parcourir.
La journée est belle, la forte houle disparaît laissant place à une navigation agréable, le bateau bien à plat sur l’eau. Ce sera ainsi depuis le midi jusqu’au lendemain.

14/06/2023 Journée grisaille et fraîche. On rentre dans l’anticyclone,le baromètre s’élève de 1011 a 1017 hPa. Il va falloir faire attention de ne pas se choper une bulle anticyclonique. Je consulte les fichiers météo que je télécharge quotidiennement avec le téléphone Iridium Go que l’on m’a prêté ( Merci Les Pirates, Pierryl et Mimie). Puis je décide d’arrondir le cap pour aller un peu plus Nord. Il y aura beaucoup plus de vent, je ne tiens pas à utiliser le moteur. Le journée se passe bien, 145nm en 24h. C’est très bien pour Air Du Temps. Au soir il nous reste 370nm jusqu’à Lorient, on a parcouru 860nm. Je pense que dans 3 jours on sera proche des côtes.
Je suis content, grâce à ma chérie j’ai eu des nouvelles d’Eliane, elle est sortie de réa après son opération du coeur, elle a regagné sa chambre. J’ai aussi une pensée pour mon ami Alain, qui finit aujourd’hui son protocole de soin, tu dois être vidé mon pote.
Bientôt on refait du bateau ensemble, sur Cayman 3, courage l’ami !

15/06/2023. On navigue entre au Nord, la pointe Sud Ouest de l’Irlande et au Sud la pointe Nord Ouest de l’Espagne. Bref on rentre dans le fameux et redouté Golfe de Gascogne !
La nuit s’est bien passé même si en début de soirée le vent était un peu plus faible.
Quelques alertes AIS pour me maintenir éveillé, grrr… Sans pour cela apercevoir le moindre bateau.
La nuit je règle le radar AIS à 10nm, ça me laisse le temps pour appréhender la cible. Surtout si c’est un navire de marchandises, il y a de gros cargo ! Un voilier est prioritaire, mais ils n’appliquent pas toujours la règle. Donc, vigilance absolue, et surtout veille visuelle.
Avec cette nuit actuellement sans lune, on ne vois pas très loin. À peine un mile. Le ciel nuageux est d’encre.
L’AIS signale le navire Mel Van, vous souvenez-vous, rencontré au départ de la navigation. On se retrouve pratiquement bord à bord. Je le dépasse et le croise par l’arrière, de son Tribord vers son Bâbord. On va dans la même direction, lui le Golfe du Morbihan, nous Lorient.
Contrairement à nous il ne dispose pas d’accès aux GRIB, fichiers météo. Je lui propose de changer sa route de 20 degrès plus au Nord pour éviter la bulle anticyclonique vers laquelle il se dirige. Ils sont 3 équipiers Guillaume le skipper, Pascal et Philippe, fin d’étude d’ingénieur et chercheur, partis de Toulon l’an dernier pour un tour de l’Atlantique, sur un Karaté 33, bateau des années 1970.
Air Du Temps un peu plus grand, véloce et récent que Mel Van continue sa route, un demi nœud plus rapidement que ce dernier. Le vent s’arrondit autour de l’anticyclone, il passe plus Ouest, et nous fait changer d’allure, toujours tribord amure, mais du Bon Plein au Près. On avance un poil plus vite.
Le logiciel de routage annonce ETA (Estimated Time of Arrival, heure estimée d’arrivée) samedi 17 juin vers 14h, cela si la vitesse de maintient. Stéphane sourit, « On va arriver plus tôt alors ».
Mais ça c’est moins sur ! Toute la nuit nous rencontrons, face à nous ou en arrière de nous de nombreux cargos qui vont ou sortent du rail d’Ouessant, lieu stratégique du passage pour aller de la Manche à l’Océan Atlantique. L’AIS n’arrête pas d’émettre des signaux sonores. Donc je passe une bonne partie de la nuit entre la VHF, poste radio, à acquitter les alarmes et observer à l’extérieur la longue file de cargo tout autour d’Air Du Temps.

16/06/2023. Notre route croise encore quelques cargos que nous gérons, car plusieurs sont en « route de collision » terme qui signifie que la route du cargo passe par notre route. Étant à la voile, donc « moins manœuvrant » le voilier, utilisant uniquement ses voiles, est prioritaire en pleine mer, c’est donc au cargo de nous éviter, et il doit pour cela modifier son cap.
À moi d’être vigilant s’il ne le fait pas !
Le vent est capricieux et ne correspond pas toujours, sur la mer, à ce que l’on peut consulter sur les fichiers météo. La preuve en est. Face à notre route une grosse bulle anticyclonique s’annonce, et on ne peut l’éviter. Toute la matinée jusqu’à midi on aura du bon vent, Ensuite le vent mollit alors qu’on devait avoir jusqu’à 10nds de vent. Bref il va falloir composer. Tout cela ralenti notre progression et en 24h nous parcourons 116nm seulement. C’est encore moins rapide l’après midi, le bateau avance à 3nds, jusqu’au soir venu. Et la nuit vers 23h un vent de 3 a 5nds. Là le bateau est presque arrêté. Si l’on veut sortir de ce guêpier on n’a plus le choix, moteur, action !
Vers une heure du matin il fait nuit d’encre, on ne voit pas la mer et où l’on navigue. Alors que je veille dans le cockpit, j’entends des poissons sauter. J’allume ma lampe frontale pour constater qu’une bande de dauphins escorte le navire. Cela va durer une demie heure au moins ces ballets incessants, venant de bâbord ou tribord, et jouant en permanence à défier et croiser l’étrave du bateau.
Merci, Dame Nature, pour ce merveilleux moment ! Je le partage avec vous 😜.

17/06/2023. Dernière journée de navigation, au large des côtes bretonnes. Et comme on arrive en Bretagne le soleil est là, au lever du jour pour nous accueillir. Ainsi que les dauphins d’ailleurs,. On a croisé la route de plusieurs groupes qui chassent au petit jour. Il sont ensuite venus, comme la veille autour du bateau. Je ne me lasse jamais de ce merveilleux spectacle.
Ce matin on continue au moteur, pas une ride sur l’eau, on se croirait sur un lac.
Le moindre souffle de vent que nous disposons est fournit par la vitesse de déplacement du bateau. Ce vent ne suffit pas pour donner aux voiles la puissance nécessaire pour avancer.
Nous contournons l’ïle de Groix par le Sud, l’Est, on vire de bord pour aller vers Port Tudy le port au Nord de l’île face à Lorient. Après avoir immobilisé le bateau entre deux bouées, l’annexe gonflée est prête a fonctionner nous partons à terre pour diner et finir chez Ty Beudeff. Quelle merveilleuse soirée détente vécue à Terre. De retour au bateau j’en profite pour dormir jusqu’au lever du jour.

Arrivée à Lorient

18/06/2023. Dimanche matin, je suis réveillé vers 8h00, J’en profite pour regarder en replay la finale du championnat de france de rugby du top 14. A deux minutes de la fin du match, La Rochelle était champion de France, mais Romain N’TAMACK plante un essai de 60 mètres à lui tout seul, entre les potaux. Toulouse est sacré champion de france pour la 22ème fois !
Nous repartons en fin de matinée de l’ïle de Groix, directionLorient. Le vent au portant nous conduit dans le chenal, jusquau port de Kernevel.
Je mouille à l’ancre dans la baie et je débarque Stéphane à terre qui est accueilli par ses deux fils Yohan et Erwan.
Dans le même temps, Claudine, ma chérie, parti le même jour d’Oléron en bateau jusqu’à La Rochelle, et en Blablacar, arrive au port de Kernevel.
Claudine et moi, nous embarquons sur le bateau et rejoignons la station à carburant de Kernevel pour faire le plein de gasoil.

Julie, Stéphane accompagnés de Valentin et Clémence arrivent au bateau.
Quel bonheur de voir cette belle famille et pour la première fois Clémence, ma dernière petite fille qui est née le 12 avril 2023.
Après les avoir embrassés tous les quatre, Valentin et Stéphane embarquent sur le bateau avec Claudine et moi. Tous les quatre nous partons à la voile vers le Port de Lorient.

Dernier virage, nous affalons les voiles et remontons le chenal vers le centre de Lorient.

Nous pointons notre étrave vers le Quai des Indes, quand on aperçoit les amis qui nous accueillent sur le quai de Rohan ! Rémy et son fils David, Julien et Marine, Marie et David et qui met à fond la musique de Johnny : « L’Envie », Julie et Clémence accompagnée de sa meilleure amie Amélie et de son mari Greg , puis arrivent Christine une amie de la période ou je travaillais chez Kappa et de Christian , son mari, tous sont venus pour notre arrivée.
Que d’émotions, je ne peux retenir mes larmes et je relache vraiment tout le poids de cette transat.
Pour visualiser la VIDEO DE L’ARRIVEE
Je passe un merveilleux moment avec tous ceux qui sont venus m’accueillir et nous partageons ensemble le verre de l’amitié.
Il me faudra deux jours pour récupéer de la fatigue accumulée et mesurer l’effort accompli !
Les jours suivants des amis, la famille, tous reviendront encore au bateau pour passer de bons moments

L’aventure de cette traversée « Route du rhum », retour en solitaire, se termine ici après 3432nm soit 6356km.
J’espère que vous avez passé un bon moment à prendre le temps de lire les récits de cette aventure.
En tous cas , moi j’ai eu plaisir à vivre cette aventure, et aussi à vous la conter. L’aventure était au rendez-vous, de chaque étape, que j’ai pu vous écrire, sur cette Nature qui nous entoure et ces gens rencontrés.
Prenez soin de notre belle Planète et apprenez aux générations futures aussi que c’est Leur Planète. On habite la Terre de nos enfants !
Et finalement : « On fini toujours par y arriver » retenez cette phrase !
La vie, c’est comme en cuisine pour préparer un bon repas, il faut y mettre les bons ingrédients pour que ce soit réussi.
Pour voir la vie en ROSE, OSER. C’est l’anagramme du mot. Ma couleur préférée aussi….
Pourquoi le rose serait réservé aux filles 😉

Pour finir une petite chanson de Zaz Zaz et une autre de Soldat Louis qui habite Priziac, comme mes potes de vélo de Plouay, Rémi (son fils David, avec qui j’ai traversé l’Atlantique l’an dernier) et Martin, (prononcez « martine ») l’anglais Grand Breton, depuis des années !

Mais comme il n’y a jamais de fin , vraiment, je vous donne rendez-vous pour de prochaines aventures, cet automne/hiver.
Direction l’Espagne, le Portugal, Madère, les Canaries… avec Air Du Temps et en bonne compagnie.
D’ici là on vous souhaite plein de merveilleuses choses, prenez bien soin de vous, sinon qui le fera pour vous, et à très vite!
Je vous embrasse TOUS …

Philou du bateau AIR DU TEMPS